• Une semaine après la fermeture du site de téléchargement direct MegaUpload, dont le nom de domaine a été saisi et une partie des serveurs confisqués par le FBI, la disparition de ce service très utilisé a eu des conséquences directes sur les pratiques de téléchargement et de visionnage, légal ou illégal, de très nombreux internautes.

     

    Le retour du P2P :

    De nombreuses données, dont celles compilées par l'Internet Observatory, qui surveille l'évolution du trafic Internet en Europe, montrent que la fermeture de MegaUpload a eu un impact immédiat. Très faible avant le 19 janvier, le trafic généré par les systèmes de téléchargement peer-to-peer, comme BitTorrent, a brusquement connu une montée en flèche.

    La tendance s'est depuis légèrement affaiblie, mais l'utilisation des réseaux P2P reste, une semaine après la fermeture de MegaUpload, à des niveaux très supérieurs à ce qu'elle était fin 2011. Une partie des utilisateurs de MegaUpload se sont donc tournés vers d'autres systèmes de téléchargement, principalement BitTorrent.

     

    Nette progression des concurrents de MegaUpload :

    Plusieurs indicateurs, dont les estimations de trafic du site Alexa ou l'évolution du nombre de recherches sur Google, montrent que les concurrents directes de MegaUpload ont bénéficié directement de la fermeture de MegaUpload, avec une nette progression de leur trafic à partir du 19 janvier. Mediafire et Rapidshare ont également bénéficié, indirectement, du vent de panique qui s'est emparé de plusieurs concurrents de MegaUpload après l'intervention du FBI.

    Uploaded.to a ainsi bloqué l'accès à ses utilisateurs américains, tandis que des sites comme VideoBB ont directement supprimé la quasi-totalité des contenus qu'ils hébergeaient. Rapidshare et Mediafire, qui ont réaffirmé cette semaine que leurs services sont parfaitement légaux, ont poursuivi leurs activités de la même manière qu'avant le 19 janvier, sans compter une myriade d'autres sites moins fréquentés, dont les services sont toujours opérationnels.

     

    Légère panique chez les annuaires de vidéos :

     

    Si des services alternatifs à MegaUpload pour le téléchargement de fichier sont connus et établis depuis longtemps, MegaVideo, le site de diffusion de vidéos en continu, n'avait pas véritablement de concurrent direct. La fermeture de MegaVideo a donc bloqué, au moins temporairement, le fonctionnement de nombreux sites répertoriant des vidéos de séries télévisées ou d'animes japonais.

    "Suite à la fermeture de MegaUpload, c'est un peu la panique dans le monde du warez [téléchargement]", explique par exemple un site consacré à la série Dexter. Cependant, cinq jours après la fermeture de MegaUpload, le site fonctionnait de nouveau : les vidéos hébergées sur MegaVideo ont simplement été publiées sur une autre plateforme, Purevid ; d'autres services d'hébergement, dont certains sites russes, sont également utilisés pour stocker les vidéos jusque-là diffusées par MegaVideo.

    Globalement, la fermeture de MegaVideo aura perturbé le fonctionnement des sites répertoriant les épisodes de séries, mais est loin de les avoir bloqués. "On va trouver d'autres solutions mais cela va prendre énormément de temps de remplacer tous les liens de tous les animés (vous n'imaginez pas la tonne de travail que cela va demander) alors ne vous attendez pas à ce que tout rentre dans l'ordre tout de suite", résume un autre site consacré à l'anime Naruto.

     

    Un impact peu perceptible pour l'offre légale :

     

    Les sites de streaming ou de visionnage à la demande légaux ne semblent pas avoir beaucoup bénéficié de la fermeture de MegaUpload. Aux Etats-Unis, le leader du marché Netflix n'a pas vu sa fréquentation grimper ni le nombre de recherches Google augmenter. En France, le nombre de recherches portant sur la vidéo à la demande ont cependant connu un pic à partir du 19 février, d'une ampleur plus importante que l'habituel pic du week-end. Côté fournisseurs d'accès, "il est encore trop tôt pour juger d'un éventuel effet" sur les services de VOD, explique-t-on chez SFR.

    L'impact a cependant été beaucoup plus sensible pour les services alternatifs à MegaUpload que pour le terme "VOD" (vidéo à la demande), laissant supposer que seule une petite partie des internautes qui utilisaient MegaUpload et MegaVideo pour regarder gratuitement films ou séries se sont reportés sur les plateformes d'offre légale.

     

    La ligne de défense de MegaUpload se précise :

     

    Alors que Kim "Dotcom" Schmitz, le fondateur de MegaUpload arrêté le 19 février avec plusieurs autres membres de ce que le FBI appelle la "conspiration Mega", s'est vu refuser une libération sous caution. Deux de ses coaccusés ont eux été libérés sous caution jeudi, mais devront toutefois porter un bracelet électronique.

    Dans un entretien à ZDnet, Emmanuel Gadaix, qui se présente comme le seul employé français de la société, a de son côté esquissé ce qui ressemble fort à une stratégie de défense de l'entreprise. Réaffirmant que le site offrait un service légal qu'il souhaiterait à terme rétablir, M. Gadaix estime surtout que la fermeture de MegaUpload est intervenue pour empêcher l'entreprise de lancer un nouveau service révolutionnaire.

    Baptisé "MegaBox", ce nouveau site devait ouvrir le 20 janvier, affirme-t-il, et a été bloqué par l'opération du FBI le 19. Ce service devait proposer du téléchargement musical légal, financé par la publicité et les achats, et promettait de reverser 90 % des profits générés aux artistes. "Il est évident que ces initiatives dérangeaient certains groupes d'intérêts, et il est fort possible qu'ils aient usé de leur pouvoir de lobby pour faire pression sur les autorités", juge M. Gadaix.

    Un complot contre MegaUpload ? Avant tout, les accusés devront faire la démonstration que leurs services n'étaient pas structurellement bâtis sur la violation des droits d'auteur. Une tâche complexe, à moins que leurs avocats parviennent à prouver qu'une série de courriels très incriminants, figurant dans le dossier d'accusation, ne sont pas recevables par la justice.

     

     

    Source :   Le Monde.fr  


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  • Encore de la merde!!

    Après la saisie du nom de domaine et la fermeture des serveurs du site de téléchargement direct MegaUpload, plusieurs de ses concurrents ont mis en place des restrictions pour se prémunir de procédures similaires.

    Uploaded.to a bloqué l'accès à son service des Etats-Unis. Les utilisateurs américains qui tentent de se connecter au site voient désormais s'afficher une page qui annonce que le service y est bloqué. Il reste cependant accessible du reste du monde.

    Filesonic a désactivé sa fonction de partages de fichier. Les utilisateurs ne peuvent plus télécharger des fichiers mis en ligne par d'autres utilisateurs, mais uniquement les documents qu'ils ont eux-même chargés sur les serveurs de l'entreprise.

    Fileserve a annoncé qu'il avait désactivé son programme de "récompenses", qui rémunérait les utilisateurs qui chargeaient des fichiers populaires sur la plate-forme. Un programme similaire existait chez MegaUpload, et constitue l'un des axes principaux de la plainte contre lui, accusé d'incitation au piratage.

    VideoBB et VideoZer ont supprimé une grande partie des fichiers qu'ils hébergeaient. Ces deux services, liés à Fileserve, semblent ne plus fonctionner normalement.

    Mediafire et Rapidshare, deux des principaux concurrents de MegaUpload, affirment en revanche qu'ils n'entendent pas modifier le fonctionnement de leurs services, et qu'ils n'ont rien à craindre de la justice. Les deux entreprises expliquent qu'elles respectent la loi sur la propriété intellectuelle, et qu'elles n'ont pas "bâti un système encourageant le téléchargement illégal", selon les mots du PDG de Mediafire.

    Hotfile suit lui aussi l'exemple de Mediafire et Rapidshare.

    Source : Le monde.fr


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  • Et Merde!!!

    Grosse mauvaise surprise ce soir, Megaupload, le 13e site le plus visité au monde vient d'être fermé par le FBI et Kim Dotcom, son fondateur est accusé d'avoir enfreint les lois sur le copyright. Megaupload serait accusé d'avoir causé une perte de plus de 500 millions de dollars aux ayants droit à cause d'hébergement de films et autres contenus mis à disposition illégalement par les clients de Megaupload.

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    Comment Megaupload a pu être fermé ?

    Je pensais que Megaupload n'était pas hébergé aux États-Unis et pourtant, il semblerait bien qu'une partie des serveurs étaient là bas. Pour info, Megaupload est une entreprise basée à Hong Kong. D'après Erebuss (via Twitter), c'est la société Carpathia Hosting qui héberge une partie de l'infrastructure de Megaupload et cette entreprise est localisée en Virginie. C'est d'ailleurs de Virginie qu'est venue la plainte. Assez facile donc pour le FBI de faire fermer le site (ou en tout cas, le rendre inaccessible temporairement) en passant par Carpathia.

     

      

     

    Le FBI a aussi saisi 18 noms de domaine appartenant à la galaxie Mega :

    • Megastuff.co
    • Megaworld.com
    • Megaclicks.co
    • Megastuff.info
    • Megaclicks.org
    • Megaworld.mobi
    • Megastuff.org
    • Megaclick.us
    • Mageclick.com
    • HDmegaporn.com
    • Megavkdeo.com
    • Megaupload.com
    • Megaupload.org
    • Megarotic.com
    • Megaclick.com
    • Megavideo.com
    • Megavideoclips.com
    • Megaporn.com

     

    Qui s'est fait arrêter ?

    Ce sont 7 personnes et 2 sociétés (Megaupload Limited et Vestor Limited) qui ont été inculpées aux États-Unis. Dans l'annonce du FBI, Megaupload est désigné comme une entreprise criminelle internationale. Tout ce petit monde risque 60 ans de prison maximum. Les personnes accusées sont :

    • Kim Dotcom alias Kim Schmitz ou Kim Tim Jim Vestor, le PDG de Megaupload, résidant à Hong Kong dont je vous avais relaté l'interview ici.
    • Finn Batato, le directeur du marketing, basé en Allemagne
    • Julius Bencko, le designer résidant en Slovaquie
    • Sven Echternach, le directeur technique, habitant entre l'Allemagne et Hong Kong
    • Andrus Nomm, un Estionien résident en Turquie et en Estonie, qui est le développeur en chef des produits de la galaxie Mega.
    • Bram van der Kolk, alias Bramos, un néerlandais habitant entre les Pays-Bas et la Nouvelle-Zélande, qui gère toute l'infrastructure réseau

    Ils ont tous été arrêtés en Nouvelle-Zélande aujourd'hui, sauf Bencko, Echternach et Nomm qui sont en fuite.

    Que reproche-t-on à Megaupload ?

    Les accusations portent principalement sur le non-respect des lois américaines en vigueur contre le piratage. En effet, les dirigeants de Megaupload auraient mis au point tout un business model basé sur la rémunération des uploaders de fichiers piratés. 

    Les stats de Megaupload

    D'après le FBI, Megaupload, c'était :

    • 150 millions d'inscrits (et moi et moi et moi...).
    • 50 millions de visiteurs par jour.
    • 175 millions de dollars de recettes depuis 09/2005 (25 millions dans la pub et 150 millions avec les abonnements premium).
    • 110 millions de dollars reversé entre 2006 et 2011 sur un compte PayPal (utilisé pour payé les fournisseurs).
    • 42 millions de dollars juste pour la pomme de Kim Dotcom.
    • 25 péta-octets de données hébergées chez Carpathia Hosting, sur plus de 1000 serveurs dont 525 à Ashburn, en Virginie.
    • Des serveurs en France accessibles via le fournisseur de transit Cogent.
    • 630 serveurs hébergés par l'hébergeur néerlandais LeaseWeb.
    • Une facture d'hébergement de serveurs et de bande passante de 65 millions de dollars depuis 2005.
    • 30 employés répartis dans 9 pays.

     

     

    Est-ce que Megaupload reviendra ?

    J'en doute... vu que Kim a été arrêté, ça semble fini... Vous pouvez faire une croix sur vos abonnements premium.

    Est-ce que nous irons en prison parce que nous avons pris un compte premium chez Megaupload ?

    Franchement, je ne pense pas... À moins qu'ils se mettent à construire une prison pouvant accueillir 150 millions de personnes, de ce côté-là, je pense qu'on sera tous tranquilles. Donc pas de panique, je vous tiendrai au courant.

    Est-ce qu'il faut être triste ?

    Non... Il existe encore des milliers de sites qui font exactement la même chose que Megaupload. Certains vont prendre peur et fermer dans les jours qui viennent, mais d'autres prendront la place de Megaupload assez rapidement.

    Par quoi remplacer Megaupload ?

    Ils existent  une liste de sites similaires à megaupload qui peuvent la remplacer comme : - Hofile,

    • 4Shared.com
    • GigaSize.com
    • GigeShare.com
    • RapidShare.com
    • RapidShare.de
    • RapidShare.fr
    • zShare.net
    • Uploaded.to
    • wupload
    • Uploadstation
    • et d'autres.......

     

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